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Compte-rendu de la première Assemblée Générale du 9 octobre 2020
Selon la feuille d’émargement, nous étions une bonne cinquantaine d’adhérents et une quinzaine de curieux rassemblés salle Belbriette à l’Espace Lac vendredi 9 octobre pour notre première Assemblée Générale.
Après des mois sans pouvoir partager directement, ce moment était essentiel pour tous. D’autant que nous avons essuyé des chantages, des menaces, des tempêtes y compris médiatiques, souvent mal comprises, et que nous avons failli laisser tout tomber…Mais nous sommes toujours là, plus déterminés que jamais, et soutenus par vous.
Le journaliste Olivier de Rincquesen a indirectement ouvert la soirée par un message de soutien plein d’humour, faisant état des lieux de notre ville et de sa densification (cf lien). François Laubacher, amoureux des belles Lettres, a lu avec délice les mots du journaliste à un auditoire bidonné.
Nous avons ensuite voté à l’unanimité la modification des statuts et particulièrement de l’article 12, afin de pouvoir ester en justice, lors d’une brève Assemblée Générale Extraordinaire.
Puis nous sommes entrés dans le vif du sujet, avec l’exposé de 8 dossiers sensibles (parmi tant d’autres) : la Droite du Lac, les Quais du Lac, le Perce Neige, la Tête du Costet, le 30 chemin des Gouttridos, les Neuf Lieux aux Gouttridos, la Roche Gauthier et le Chemin du Cresson. Dossiers sur lesquels nous avons rassemblé nombre d’informations prouvant soit leur non-faisabilité par rapport aux règles, soit leur non-respect avéré de ces mêmes règles, soit leur dangerosité vis-à-vis des personnes, soit leur non-intégration dans leur environnement et donc la défiguration de tout un quartier. Ces mêmes documents avaient été présentés à Mme La Sous-Préfète le 11 septembre ainsi qu’aux membres de la DDT et de la Police des Eaux présents lors de la rencontre, et qui sont en charge de les étudier. Soulignons que Madame la Sous-Préfète nous avait montré un grand intérêt et une grande écoute, et avait promis de recevoir le Maire et l’ABF sous peu, et nous rassembler enfin autour d’une table.
Bertrand Verguin, architecte et ancien chargé d’urbanisme dans sa commune, nous a ensuite détaillé de manière ludique les modalités de modification d’un PLU et la méthodologie à appliquer. Par un exemple concret, il a démontré l’incohérence des règles actuelles appelant à la densification des coteaux. D’où l’urgence de mettre en place non pas une « révision » comme appelée par notre édile, mais une « modification » urgente de quelques points clés, qui n’empêcheront en rien les Gérômois qui le souhaitent de vendre leur terrain à bon prix, mais qui limiteront la densification sur ces mêmes terrains.
Stéphanie, ingénieur-paysagiste, est intervenue pour nous parler d’hydrologie, un sujet rarement abordé mais on-ne-peut-plus-sensible après un été de sécheresse généralisée et un automne de pluies dévastatrices dans le pays niçois. Elle a passionné l’auditoire et avertit des risques d’une densification et donc d’une imperméabilisation des sols. Son message est clair : il faut impérativement recenser les sources, les puits, les rupts, les fossés…qui ne le sont qu’à échelle communale mais pas parcellaire. Or les permis de construire sont donnés pour des parcelles, et donc souvent sans tenir compte des particularités hydrologiques des terrains. Il sera utile de rassembler les données hydrologiques locales, ce que la cartographie des Zones Humides n’est pas capable de faire car le travail est immense. Un fossé sec 11 mois sur 12 peut se transformer en torrent le mois restant ! Son utilité n’est pas à démontrer. Stéphanie invitera donc sous peu les Gérômois, au travers de fiches à remplir, à rassembler un maximum d’informations sur leurs terrains et à les envoyer en mairie pour information et archivage.
A l’heure des « questions diverses », certains adhérents nous ont informé de l’existence d’un recensement des sources, mais qui n’est malheureusement pas utilisé pour les certificats d’urbanisme…
Pour conclure la soirée, nous avons appelé les Gérômois à s’investir d’avantage dans la défense de leur environnement. Nous, membres et bureau de l’association, sommes et resterons des lanceurs d’alerte. Nous sommes là pour encourager, pour conseiller, pour épauler, pour soutenir les recours s’il y a, mais chacun doit s’investir personnellement.
Nous lancerons dans les jours qui viennent le premier volet d’une longue série d’analyse des dossiers sensibles dans les pages de l’Echo des Vosges. Espérons que la série ne s’étoffe pas trop et ne sois que temporaire !
