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8 juillet  2020

Pas d 'édito cette semaine mais des mots forts et sincères


Présider une association n'est jamais simple. C'est encore plus difficile quand on se confronte à des murs, des barrages institutionnels qui ne voient pas ou ne veulent pas voir, ou quand on touche à des histoires de gros sous.
Après la plainte rocambolesque du maire (à propos de "La" lettre que je diffuserai intégralement dès que la gendarmerie m'aura auditionnée), j'ai pensé abandonner GPN, car après tout, c'est énormément de temps, d'énergie, de sacrifices personnels...et des non réponses décourageantes et écoueurantes au vu du travail mené. J'ai été dégoûtée. Totalement. Par ces manipulations politiques purement éléctoralistes (qui ont fait effet apparemment) . Puis je me suis vite relevée car je suis une battante. Jacques m'a avoué avoir vécu lui aussi cet épisode de dégoût, avec l'envie de tout arrêter. Mais non, il est toujours là et plus volontaire que jamais. Avant hier, c'est Jean Claude qui nous envoyait sa démission définitive. Et le revoici !


Nous ne pouvons pas baisser les bras. Nous avons retrouvé l'envie, vraiment, et savons comment faire. Nous avons maintenant besoin de vous tous, les 173 adhérents, et tous ceux qui nous soutiennent sans vouloir vraiment adhérer, car vous êtes nombreux à nous encourager et c'est ce qui nous remotive toujours plus.

Vous qui voulez que les choses soient changées et rapidement. Qui voulez que les promesses électorales soient tenues... et rapidement. Car urgence il y a ; il suffit de lever les yeux.

Nous allons vous envoyer un mail la semaine prochaine pour vous dire comment VOUS pouvez faire bouger les choses.


Pas d'édito cette semaine, nous avons du pain sur la planche !
Mais nous vous invitons à lire la lettre de Jean Claude qui suit.

Elle en dit long. Nous devons plus que jamais retrousser nos manches et associer nos idées. 

Par vos messages nous nous sentons soutenus. Aujourd'hui nous avons besoin de votre implication car Gérardmer Patrimoine Nature ne se limite pas à nous 3. Vous nous avez fait confiance, merci. Maintenant, faites vous entendre.

A la semaine prochaine !

Anne.

"Ma décision de quitter l’association après la lecture du mail reçu de l’architecte auteure de la réglementation AVAP sera définitive si nous ne répondons pas tous les trois par nos actes à notre engagement, à ce qu'attendent de nous les adhérents et sympathisants de l'asssociation.

Je regrette que cette décision, si je dois la prendre, le soit de façon brutale, mais je ne peux personnellement accepter la soumission, ce n’est pas avec des pleurs que l’on fait la révolution mais avec des cris.
Je parle de révolution car c’est bien de cela qu’il s’agit sur le sujet de l’urbanisme et de sa gestion très contestable au niveau de La Commune comme de l’instance départementale décisionnaire.

J’ai voulu dénoncer cela par un article dont la parution dans GI m’a été refusée, ce qui fait que je l’ai placé sur ma page personnelle Facebook sachant qu’elle ne pourrait avoir le moindre écho mais l’important pour moi n’est pas là. Ce qui compte, c’est d’être en accord, je le répète encore, avec ma conscience morale, de ne pas être de ceux qui auront laissé faire sans réagir.

Je m’étais réjouis de l’adhésion de jeunes archis à notre association jusqu’à ce que je sois confronté à leur hésitation, leur crainte qui font qu’ils en appellent toujours au consensus avec les autorités alors que comme je le disais d’ans l’article en question « Y’a le feu au lac ». Cet article est un cri d’alarme sur la situation d’une urbanisation destructrice de notre environnement et de notre cadre de vie qui malheureusement va continuer, s’accélérer et amener à des pleurs.
Je comptais sur l’aide de ces jeunes, ou même moins jeunes, archis pour essayer de freiner cette urbanisation et regrette qu’une réponse négative m’ait finalement été apportée hier soir par le mail dont je fais état. Je m’explique cette réponse pour 2 raisons mais n’en comprend pas la malhonnêteté intellectuelle qui est celle de faire semblant de ne pas voir que le feu est là.


La première raison est la frilosité et le souci de ne pas nuire à son activité professionnelle qui pour certains ou certaines d’entre eux a été pleine et lucrative, par un partenariat très large avec des promoteurs puisqu’allant jusqu’à présenter des projets dont ils sont les auteur(e)s déclarés avant qu’ils ne soient construits.
La deuxième raison est peut-être le fait que certains ou certaines n’acceptent pas l’idée qu’un maître d’œuvre, sans diplôme à étaler, puisse intervenir auprès de professionnels qui eux méritent respect et écoute en récompense des années d’études qu’ils ont effectuées.

Je dis cela sans amertume, et presqu’avec amusement, me rappelant une situation que j’ai déjà évoquée en réunion de l’association :
Lors d’un entretien avec l’adjointe à l’ABF, en présence de la responsable et de l’adjoint à l’urbanisme, cette dernière a répondu par l’affirmative quand lui ai demandé au fil d’une discussion juste entamée, « vous pensez que le métier de maire d’œuvre ne devrait pas exister ? « Oui » m’a-t-elle répondu parlant alors de ces 7 années d’études qui lui conféraient à l'entendre une légitimité, voulant implicitement me faire comprendre que ce n’était pas mon cas. 
L’irrespect marqué envers moi qui suit d’une génération ayant précédé la sienne n’était rien, finalement, face à la posture qui la plaçait comme faisant partie de l’élite et là ça m’a fait moins rire. Posséder des capacités intellectuelles pour faire des études, pouvoir payer ces études n’est pas donné à tout le monde et personnellement je trouve bien plus méritant un ouvrier, du bâtiment en l’occurrence, qui par tous les temps et pour un salaire souvent maigre, œuvrera à la réalisation d’ouvrages qu’un créateur ou une créatrice aura pensés ou dessinés dans le confort d’un bureau.

Croire que l’on puisse être au-dessus des autres oblige à une attitude sans faille, oblige à montrer l’exemple:
L’exemple est-il montré quand des permis de construire sont accordés sur le papier ?
L’exemple est-il montré quand des projets visiblement contraires, même pour un non professionnel, à la réglementation sont acceptés ?
L’exemple est-il montré quand aucun contrôle d’exécution n’est réalisé alors que sur une grande partie du territoire communal, il est légalement obligatoire ?
L’exemple est-il montré quand les responsables des administrations alertés par l’association de manquements aux règles, voire d’irrégularités, ne trouvent pas utile de répondre ?
L’exemple est-il montré par la vision d’ensemble des quartiers nouvellement créés et construits, sur les coteaux particulièrement ?
L’exemple est-il montré par M. Le Maire dans sa persistance du déni de la réalité sur la situation de l’urbanisme à Gérardmer ? Montre-t-il aussi un bel exemple d’écoute quand il porte plainte envers la présidente d’une association pour la retirer en osant déclarer qu’elle avait été déposée à des fins politiciennes ? Montre-t-il aussi l’exemple quand il dénigre cette association, et en même temps tous ses membres et soutiens, pour ensuite appeler au débat participatif ? Montre-t-il aussi l’exemple en occultant le problème très sérieux de la gestion de l’eau avec une situation qui obligerait à étendre les secteurs des zones humides pour en préserver cette ressource vitale et pour protéger la biodiversité ?

En matière d’urbanisme, l’immobilisme et l’inconséquence sont institués par manque de courage politique et même s'il est peut-être déjà trop tard pour mettre fin à une situation dont les bien-pensants se refusent à reconnaître l’urgence, continuons à agir avec détermination.

Après la censure, "appelons un chat un chat", après avoir subi de façon professorale le rejet d’une proposition étant comme une ultime tentative face à cette urgence, après avoir tant sacrifié, comme  vous, tant sur le plan professionnel que familial, à une cause qui est belle et salutaire, mon écoeurement est total .

Je serais vraiment peiné d’arriver à la décision de devoir « quitter le navire », attristé de ne plus avoir à mener avec vous un combat dont il apparaît qu’il sera perdu d’avance si nous attendons une aide de la part de personnes qui nous témoignent plus de leur frilosité que de leur soutien en phrasant ou "en faisant le dos rond". Leur volonté d'agir ne s'exprime pas davantage quand ils se refusent à reconnaitre la réalité du mépris de nos opposants, manifesté en premier lieu par le maire et avec une incroyable habileté, pour servir sa seule ambition politique.

Nous devons analyser sereinement la situation et honorer notre engagement sans compter sur l'aide de personnes qui se disent ou se prétendent référentes. Nous devons dénoncer l'inacceptable et répondre aussi à une nécessité première sans laquelle notre combat sera vain, celle de rassembler nos adhérents et sympathisants, de les écouter et surtout de leur donner la parole."


Jean Claude.

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